17 Mar

LE POPULISME ENVAHI-T-IL LA PLANETE ?

Publié par André - Catégories : #On en parle

L'histoire bégaye dit-on. Cette vieille doctrine politique qu'est le populisme gagne du terrain en Europe. Maladie intellectuellement transmissible, elle passe maintenant aux États-Unis. Donald Trump le candidat du parti Républicain en est le porte-parole. On pensait cette nation épargnée, grâce au suffrage universel indirect, qui préservait un tant soit peu des promesses électorales trop démagogiques, mais les digues ont sauté.

Les discours politiques de Trump ressemblent à s'y méprendre à ceux de la famille Le Pen.

A chaque fois les mêmes arguties surgissent,

- Dénonciation des élites

- Position xénophobes

- Utilisation de la théorie du complot

- Désignation d'un bouc émissaire

- Simplification à outrance des solutions aux problèmes

Cette idéologie prospère toujours sur fond de crises économiques qui n'en finissent pas de finir et entraînent ainsi un replis identitaire et un malaise existentiel.

Cette description indique les symptômes, mais l’étiologie de cette perversion politique, naît d'abord avec un sentiment de déclassement, de décadence et d'incertitude d'avenir. Les peuples sont ainsi gagnés par la peur.

Ces sentiments sont exploités bien sûr cyniquement par les populistes, et par les déclinistes nombreux et variés qui sévissent dans les médias, sans pour autant proposer des solutions claires et pragmatiques.

Cela amplifie le désarroi, de fausses solutions sont proposées, même des mensonges sont utilisés, tout cela pour attirer les suffrages de ceux qui souffrent.

En général c'est la fin de l'occident qui est annoncée, submergé par le flot des immigrés.

Cela dit, il existe des faits objectifs qui nécessitent des solutions mais seulement applicables à long terme.

Des experts prévisionnistes expliquent, que le centre économiques du monde se déplace en Asie et vers les pays émergents, les fameux BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud) et représentent maintenant l'avenir et le progrès

- Nous seront 10 milliards d'individus en 2050, avec tout le cortège de difficultés (nourriture, déplacements de populations, écologie et problèmes de réchauffement climatique) etc,

- Problèmes des dettes souveraines qui explosent, empêchant ainsi une juste redistribution sociale et rend délicate une politique économique de la demande.

- Ajoutons à cela, les problèmes des guerres asymétriques et les menaces terroristes.

Sans entrer dans une tradition conservatrice désuète, alors admettons peut-être que notre société est trop tournée vers une culture superficielle obsédée par des changements trop rapides, des innovations fugaces, qui bouleversent les bases de la société. Peut-être que cette conception trop moderniste axée seulement par la succession consumériste des plaisirs immédiats, oublie la nature spirituelle voire transcendantale de l'existence et de la culture.

Cette profession de foi n'a pas vocation, ni la prétention d'attirer l'assentiment du grand nombre mais elle aura l'éventuel mérite d'ouvrir le débat.